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Du Panini au Malabar / Let’s keep it childish (1/2)

Du Panini au Malabar (1/2)

On doit être beaucoup a sourire lorsqu’on se souvient de la cour de récréation et des échanges de vignettes Panini. D’abord fallait batailler pour avoir son paquet, pour en avoir « encore un », « allez maman, steuplait », « le dernier c’est promis, il ne me manque plus que l’écusson ». En général on s’en sortait bien. Ensuite le plaisir de la découverte. Perso, j’attendais d’être rentré chez moi. J’me posais dans ma chambre, j’ouvrais soigneusement le paquet par la bordure du haut. Accompagné par une odeur de papier frais j’avais toujours la crainte de déchirer une vignette au passage. Puis je sortais le trésor. Là, surtout après ce rituel, c’était souvent une petite déception. Mais ça valait le coup parce que de temps en temps il y avait une bonne surprise. De toute façon tout ceci se réglait en groupe, le lendemain à l’école. Toute collection nécessite un processus d’échange. A partir de là c’est un mélange de chance et de talent. Faut savoir marchander, ça dépend des gosses.

Le grand classique de la collection Panini c’est l’album de Football. J’avoue que j’ai jamais été très foot (sauf en 1998, mais c’était un peu tard). Puis j’ai jamais été un vrai collectionneur. En fait j’ai jamais vraiment eu besoin d’album. Mon kiffe c’était vraiment l’image sur l’autocollant. J’gardais les plus belles pour des emplacement particulier. En couverture d’un cahier, sur un meuble ou une caisse de jouets.

L’album Panini c’est une référence commune a beaucoup de gens qui font des stickers. Je pense qu’il y a beaucoup d’autres raisons qui poussent les gens à faire ça. Mais rien que pour le plaisir enfantin de coller, de collectionner et d’échanger, la comparaison a du sens.

panini

Let’s keep it childish (1/2)

In France, kids usually collect sticking cards. The main brand of these cards is Panini. It’s a deep memory in most of our minds, like cartoon characters, early video games or a cool t shirt brand. One of all these things which can make us nostalgic sometimes. Like a lot of kids’ activities, it seems dumb but it’s done really seriously. It’s a big deal between collecting, trading and making a nice album. You have to be good to be able to finish an album. It takes time and the recreation time is short.

In fact it can be compared to Baseball cards for the Americans. But there is several subjects on the Panini stickers. The most popular ones are also about a sporty theme: the Football*

[ *Or should I call it soccer? Because (American) football is supposed to be a sport played with hands and
a so called ball which is oval… Sorry but let’s be fair, I keep the name football for the more European one, played with foot and a real ball. ]

To say the truth I was not into football, albums or even collecting. My real pleasure comes from the image on the sticker. A nice illustration, a cool drawing, a good TV-character and I’m happy. I always kept a special place for my favorite stickers: on my desk, my sketchbook or a cool box.

I think that a lot of people making stickers for the street have the same kind of memories. A lot of reasons can push them to do this. To me one among the others must be the Panini collections. It’s may be why we keep collecting, trading and sticking all these images.

Il y a des jours sans / Fail

Il y a des jours sans.

Hier soir, pris d’un élan de motivation, je décide de faire quelques stickers en utilisant ma machine à sérigraphier, la print Gocco (celle de la vidéo: http://fr.youtube.com/watch?v=c8uTiYOKSxQ ). Ça faisait quelques jours que j’avais préparé mon dessin. J’avais même flashé l’écran. Autant dire que tout était prêt et que mon petit matériel attendait sagement dans un coin de ma chambre que je m’active. Un écran c’est 10×15 cm. Habituellement je profite de la surface au maximum, quitte à être moins propre. Cette fois j’ai décidé d’y caler deux dessins différents, histoire de doubler ma production. J’me suis aussi simplifié la tâche au niveau des couleurs, en cherchant une certaine cohérence, une ambiance estivale. Aussi parce que j’en ai marre d’avoir des gros stickers, c’est plus riche visuellement mais c’est pas toujours adapté à la ville. Bref, je me lance, j’encre, je presse, je laisse sécher je découpe. Pendant environ une demi heure, un moment des plus sympathique.
Au bout d’un moment je m’attarde sur le résultat. Là je ne suis pas satisfait. Je décide d’arrêter net, pour reprendre un autre jour, ou pas. Je nettoie mon écran avec les produits habituels. Pas d’chance en frottant je l’abime, en fait je le détruit totalement. Ça ne m’était jamais arrivé. Sur le coup j’m’en fout, j’me dis qu’de toute façon j’l’aimais pas tant que ça ce visuel.
J’retourne dans ma chambre pour regarder à nouveau le résultat encore frais. Je vois tous ces petits stickers que j’ai fait naître et que j’ai rendus orphelins juste après. D’un coup j’les trouve plus si moche, en fait ils me plaisent bien. Voilà, alors que j’pensais me faciliter la tâche en changeant de format j’me retrouve avec une série de stickers sur les bras que j’vais avoir du mal à coller. J’me connait, j’vais chercher à leur rendre justice en les collant sur de bons spots…exactement là ou je colle les gros en général !!
Conclusion. La prochaine fois j’en ferais des gros. J’y mettrais plein d’couleurs. J’en ferais des tonnes (enfin, quelques centaines, ça reste limité cette histoire). Et j’referait une video, plus courte que celle des Charlie. Finalement ce petit échec m’a remotivé! Finalement ce petit échec n’est qu’un prétexte pour retourner m’amuser!

productionmaison


Fail !

Yesterday night, home alone, I decided to make some new stickers with my silk-screen machine. Remember it? The print Gocco, the same as this video http://fr.youtube.com/watch?v=c8uTiYOKSxQ . Everything was ready since a while. I made the drawing, I even flashed the screen. I had all the blank stickers I need. The screen is kinda big. Usually I take the whole surface to have the biggest sticker possible. But it’s not always easy to put it in the street, spots or often little or crowded. Therefore this time I decided to double my production and also to make the street action easier by putting two images on the same screen. I inked, pressed, cut, let dry. It’s almost a routine now. Thirty minutes of pure happiness.

After a while I looked at the result. Nnnhhhh, not so good! I stopped. I’ll do it again later , may be not, I don’t know, I was just fed up. I cleaned my screen. Actually I cleaned it so well that I destroyed it. I thought «  Whatever, I don’t give a shit, it was a pretty bad image ».

Once in my room, in front of the drying stickers I realized that I liked them. In fact they were not so bad. I felt stupid thinking that I just made them orphans. Finally I see them as special, unique and rare. The exact opposite of what I wanted. They are no more easy to stick now. I’m going to keep them for the best spots, the well-seen ones, the few ones who won’t get cleaned… the kind of spot that I used to reserve for the big stickers.

All this story give me motivation, for a new drawing. Next time it will be big, colorful, monstrousness. I’m gonna make a lot of them, as a revenge for my dead screen… as another excuse to use the Gocco machine.

beaubourg

Bonjour Paris / Good morning Oakland

Bonjour Paris!

Un énième blog? Tout à fait! Celui-ci aura deux lignes directrices.

La première est de donner une vision de cet art pauvre, de cette pratique discrète et modeste que l’on appelle le sticker. Et oui, chacun ses centres d’intérêt, le mien c’est les autocollants. Beaucoup de sites/blogs en parlent, mais peu proposent une vision exclusive de cette pratique. Les étiquettes se retrouvent souvent diluées dans cette grosse soupe que l’on appelle le street art. Et c’est bien dommage car cette activité offre une véritable richesse (oserais-je la qualifier d’artistique? Peut être plus tard.) due aux différentes individualités qui la font vivre.

L’autre volonté de ce blog est de vous faire voyager, ou plutôt vous faire suivre mon voyage. Bien qu’étant parisien et de surcroît intra-muros attaché à mes racines, je quitte mon petit nid pour m’exiler en Californie. De fait je souhaite partager mon point de vue de jeune français face à la société américaine, dans sa complexité, à travers ses activités artistiques.

scopophile

Good morning Oakland!

This blog is dedicated to two things.

First of all, as a Parisian and a huge fan of these little pieces of art as known as stickers, I’m going to try to translate my interest for this practice through some texts and pictures.

Also, as a long-time-French-tourist based in the Bay Area, I’ll show you my point of view on the American society, underlining the common points and the differences in the so called street art. To me, most of the time, the art shown in streets is linked with sociology: even the most insignificant sticker is -in a certain way- linked with a period, a place and people. As a foreigner, I’m going to be ignorant, non-objective and clumsy about all that. Never mind. Let’s try!