En 2005 j’ai collé une série d’affiches dans Paris. 10 Charlie collés dans 10 arrondissements différents. Session en solo très enrichissante. Une longue marche.
In 2005 I made a series of posters. 10 Waldos in different positions, wheat-pasted on the same day in 10 arrondissements of Paris. A long walk by myself and a lot of fun.
En 2007 j’ai repris l’idée de Charlie caché à travers la ville. Pour moi c’est l’incarnation du désir et du bonheur simple. Un petit bonhomme que l’on cherche pendant des heures à s’en tuer les yeux. Cette fois ci c’était une série de 100 stickers numérotés, collés dans tout Paris. J’ai collé ça en 3 ou 4 fois, sur une dizaine de jours. A chaque fois j’ai essayé d’avoir un support visible mais discret pour que mon autocollant reste. Certains sont encore là 3 ans après.
In 2007 I kept this idea. This time it was for a series of stickers. 100 of them, numbered and pasted all over the city. it took me around 3 or 4 afternoons. For each of them I tried to find a spot discrete enough that the sticker would stay a while. Some of them are still alive after 3 years. To me Waldo is the incarnation of desire and pleasure. A character that you can chase hours on pages, which makes you so happy once found.
2010 je relance le jeu. Cette fois ci à Oakland, autour du Lake. Charlie et tous ces amis se sont perdus autour du Lake Merrit. Celui qui trouvera les 5 personnages en premier se sverra remettre une des mes sérigraphies. Bonne chasse!
2010 on the road again! Waldo and his friends are back. This time the got lost in Oakland around the Lake Merrit. The one who can find the 5 stickers first would have the pleasure to receive a silk screen. Have fun!
La semaine dernière Michael Wertz ( flickr & site ) un artiste de talent m’a invité dans son atelier d’Oakland pour une soirée sérigraphie (merci!). Après quelques années à bricoler sur ma Gocco j’ai eu la chance de tester ce médium comme les grands, avec de l’espace et du matos. Une vraie leçon, plein de découvertes et l’envie d’explorer ce médium en profondeur. Quelques heures à presser doucement en bavardant. J’ai ramener un bon paquet de feuilles chez moi. J’avais pas un papier génial, j’ai fait le tri; pour un premier essai j’ai obtenu en tout et pour tout 8 sérigraphies de bonne qualité, déjà signées et numérotées!
C’est pas énorme, mais la rareté est un aspect appréciable selon moi. Si vous voulez acquérir une d’elle histoire de financer mon prochain projet sérigraphique, certainement un poster, envoyez moi un mail à koleoptere @ gmail.com .
– 15$ frais de port inclus
– 9×5.5 in
Last week Michael Wertz ( flickr & site ) a really talented artist invited me to do some silkscreen in his studio. Really cool atmosphere. He taught me a lot. After years of crafting with my Gocco I felt lucky to finally use one of this real thing. Silkscreen is a wonderful media and all I want is to learn more about it. We worked and chilled out for a while. Out of the mass of paper I ended up with, I have 8 good prints. They are already signed and numbered. They look cool in a frame.
Anyway, I decided to sell them to support my next silkscreen project, certainly a poster. If you are interested send me a message at koleoptere @ gmail.com .
En 1935 Balthus a peint un tableau intitulé Le roi des chats. Un autoportrait qui le présente digne d’un dompteur de fauves armé d’un fouet et d’un tabouret. À l’exception près que la bête n’est autre qu’un chat ronronnant et domestiqué au regard creux. Je n’en veux pas à Balthus de s’être trompé en essayant de porter ma couronne de roi des chats, car en 1935 je n’étais pas né.
J’ai un amour profond pour les chats. Pas ceux qui sont tout mous et qui léchouillent les orteils de n’importe qui… eux je les appelle les chiens. Non je parle des vrais, les vilains qui griffent les enfants et font peur aux voisins. Ils ont réduit leur vie à une enfance éternelle, comme un interminable dimanche matin en pyjama. Dodo, pipi, popo, ronron et joujou. Malgré tout ils trônent majestueusement sur le canapé du salon et arrivent à mépriser tout le monde d’un regard froid et vert; en bref un croisement entre un Peter Pan et une parisienne.
Quoiqu’il en soit l’imposteur s’en est allé! Maintenant je me rassois sur mon trône sans oublier un instant celui qui s’y est cru légitime. Pour lui rendre hommage j’ai donc repris l’image de ce chat. J’ai accentué son ridicule avec des lignes simple et en mettant des couleurs bruillantes/brillantes à la place de son pelage. J’en ai fait quelques affiches.
Ensuite j’ai voulu en faire un autocollant. Pour une fois je ne m’étais pas lancé dans une série. J’en avais fait qu’un pour le fun. En le regardant maintenant je me demande pourquoi je lui ai fait une tête de fraise. Au passage vous noterez le dégradé vert-jaune au crayon de couleur.
Depuis j’ai continué à griffonner cette image sur des coins de feuilles, des brouillons. Récemment j’en ai fait des peintures sur bois. Bon c’est pas au point mais c’est marrant a faire. Du coup je suis tombé dans ce besoin indomptable de travailler en série, sur autocollant.
Me voici donc à la tête d’une armée ronronante et domestiquée qui a la prétention de se croire féroce, ce qui la rend d’autant plus mignonne.
In 1935 Balthus painted The King of cats. A self-portrait representing him as a tamer, equipped with a stool and a whip. A relevant detail, the beast is nothing but a chubby purring cat, with a ridiculous look. I can’t blame Balthus for putting my crown on his head, I was not born in 1935.
I have a pure love for cats. Not the weak ones ready to rub their neck on anyone’s leg… I call these ones dogs. No, when I speak about cats I’m describing these deep animals, who reduced their life to the essential: poo, pee, play, eat, sleep. Like an eternal Sunday morning in pajama. Nevertheless, they are also able to destroy you with a look, all their contempt contained in 2 cold green eyes. A perfect balance between Peter Pan and an arrogant Parisian.
Anyway, now the impostor is gone and I can take my throne back! I don’t forget Balthus. I stay a huge fan and I respect his love for cats. As a tribute to him I stole the image of this cat. I simplified the lines, I accentuated the ridiculousness by changing his fur for bright and flashy colors. I made a couple of posters.
Then I made a sticker. Now I look at it I wonder why I made this strawberry face. Anyway, let’s appreciate the yellow-green gradation of the body. For once I didn’t make a series, it was just one, for fun. I kept it in my pocket a while before sticking it somewhere in Paris.
This was back in 2008. I kept sketching this stupid cat on the corner of paper. More recently I started painting it on wood panels. It’s not great yet, but really fun to do. Of course I just ended up making a series of stickers, I couldn’t resist.
Now i am the general of an army of cats, who are certain to be ferocious, which make them even cuter.