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Mascarade de grimaces / Post-Halloween

Salut! Désolé de ne plus poster au même rythme. Le travail, la vie, le manque de temps… J’ai cru que ça ne serait qu’une période mais là je me dis que c’est foutu, je suis condamner à ne venir faire coucou qu’une fois tous les trois mois. Pourtant c’est pas les idées qui manquent. Merci à ceux qui passent encore par là.

Il y a quelques temps Monsieur Poulet me proposait, ici même, de me refiler ses vieux Panini. J’ai sauté sur l’occasion. J’ai donc reçu une jolie collection de têtes de footballeurs. Les humains se déguisent en monstres pour célébrer Halloween, mes monstres mettent des masques de visage pour célébrer la fin de cette fête. C’est super amusant pour moi car j’adore les étiquettes mais je n’ai jamais aimé le foot, alors ces visages ne me disent rien, pourtant je les trouvent fascinant dans leur diversité.

Bientôt, une vidéo… si j’trouve le temps!

Hi guys. Sorry to post so rarely. I wish I could write more often, I have tons of ideas of topics. You know how life is: work, routines, new habits… I was secretly hoping this would be just a short period, to be honest I have to admit that now if I can post every three months I’ll feel productive enough.

Some time ago, Monsieur Poulet told me he had some old soccer player stickers to give me. I accepted right away and received a bunch of them, some weeks after. I cut out the heads and put them on my monsters. Humans put on masks to celebrate Halloween, so I decided that my monster would wear human faces to celebrate the end of this celebration. The funny thing is that I don’t know about soccer, so these faces do not mean anything to me. Anyway, I like them in their diversity.

Soon, I’ll post a video! I mean I’ll try to do it before Christmas.

Dans le sauvage / Into the wild

De mes années parisiennes, j”ai quelques souvenirs de lieux désaffectés dont la lente destruction et la réappropriation par la nature et par le graffiti leur donnait un caractère sublime. La semaine dernière je suis allé fêter le 4 juillet au fin fond de la campagne californienne. Après une longue série de zigzags au bord du vide sur des routes de sable et de pierres j’ai finalement atteint, au sommet d’un petit mont, une ferme en rénovation.

Son ancienne propriétaire y a entassé pendant plus de 30 ans tout un tas de choses: des meubles devenus bout de bois, aux frigos design des années 50 cachés sous la rouille, aux véhicules en tout genre.

Ça grouillait d’animaux. Trois serpents à sonnette tués en trois jour! Assommé par l’espace, la force de la nature et le soleil j’ai eu une soudaine envie de tester mon personnage en grandeur… nature. J’ai commencé avec un Mean Streak de chez Sharpie, une craie grasse indélébile. Ça a tenu le temps d’un os et de deux organes. J’ai fini ma pièce au charbon. Si j’avais 40 ans j’oserai dire “C’était vachement sympa”.

C’était un coup d’essai. J’aimerai continuer ce format sur différents support. Pourquoi pas de la taule, un mur de ciment ou des briques.

Last week end, lost into the wild, somewhere in California’s countryside. It was such a great place. Hard too reach, full of mysteries and abandoned treasures. A farm, still in renovation, full of old fridges, cars and different object from the past. The previous owner accumulated that for 30 years. I let you imagine the quantity of things you could find there despite the difficulty to reach the place. Nothing is more romantic than objects from the past displayed in the middle of nature. I saw a lot of animals, including three rattlesnakes.

Motivated by the space, the power of nature, the constant buzzing noise of insects and the sun I decided to try one of my guys at a human scale. It’s a first try. I started with a Mean Streak from Sharpie… before it was totally empty after a bone and two organs. I finished with a piece of burned wood found on the floor. I would like to repeat the experience on different medium, using different tools.

Charlie 2010 / Waldo 2010

En 2005 j’ai collé une série d’affiches dans Paris. 10 Charlie collés dans 10 arrondissements différents. Session en solo très enrichissante. Une longue marche.

In 2005 I made a series of posters. 10 Waldos in different positions, wheat-pasted on the same day in 10 arrondissements of Paris. A long walk by myself and a lot of fun.



En 2007 j’ai repris l’idée de Charlie caché à travers la ville. Pour moi c’est l’incarnation du désir et du bonheur simple. Un petit bonhomme que l’on cherche pendant des heures à s’en tuer les yeux. Cette fois ci c’était une série de 100 stickers numérotés, collés dans tout Paris. J’ai collé ça en 3 ou 4 fois, sur une dizaine de jours. A chaque fois j’ai essayé d’avoir un support visible mais discret pour que mon autocollant reste. Certains sont encore là 3 ans après.

In 2007 I kept this idea. This time it was for a series of stickers. 100 of them, numbered and pasted all over the city. it took me around 3 or 4 afternoons. For each of them I tried to find a spot discrete enough that the sticker would stay a while. Some of them are still alive after 3 years. To me Waldo is the incarnation of desire and pleasure. A character that you can chase hours on pages, which makes you so happy once found.



2010 je relance le jeu. Cette fois ci à Oakland, autour du Lake. Charlie et tous ces amis se sont perdus autour du Lake Merrit. Celui qui trouvera les 5 personnages en premier se sverra remettre une des mes sérigraphies. Bonne chasse!

2010 on the road again! Waldo and his friends are back. This time the got lost in Oakland around the Lake Merrit. The one who can find the 5 stickers first would have the pleasure to receive a silk screen. Have fun!

Le chat du roi / Balthus

En 1935 Balthus a peint un tableau intitulé Le roi des chats. Un autoportrait qui le présente digne d’un dompteur de fauves armé d’un fouet et d’un tabouret. À l’exception près que la bête n’est autre qu’un chat ronronnant et domestiqué au regard creux. Je n’en veux pas à Balthus de s’être trompé en essayant de porter ma couronne de roi des chats, car en 1935 je n’étais pas né.

J’ai un amour profond pour les chats. Pas ceux qui sont tout mous et qui léchouillent les orteils de n’importe qui… eux je les appelle les chiens. Non je parle des vrais, les vilains qui griffent les enfants et font peur aux voisins. Ils ont réduit leur vie à une enfance éternelle, comme un interminable dimanche matin en pyjama. Dodo, pipi, popo, ronron et joujou. Malgré tout ils trônent majestueusement sur le canapé du salon et arrivent à mépriser tout le monde d’un regard froid et vert; en bref un croisement entre un Peter Pan et une parisienne.

Quoiqu’il en soit l’imposteur s’en est allé! Maintenant je me rassois sur mon trône sans oublier un instant celui qui s’y est cru légitime. Pour lui rendre hommage j’ai donc repris l’image de ce chat. J’ai accentué son ridicule avec des lignes simple et en mettant des couleurs bruillantes/brillantes à la place de son pelage. J’en ai fait quelques affiches.

Ensuite j’ai voulu en faire un autocollant. Pour une fois je ne m’étais pas lancé dans une série. J’en avais fait qu’un pour le fun. En le regardant maintenant je me demande pourquoi je lui ai fait une tête de fraise. Au passage vous noterez le dégradé vert-jaune au crayon de couleur.

Depuis j’ai continué à griffonner cette image sur des coins de feuilles, des brouillons. Récemment j’en ai fait des peintures sur bois. Bon c’est pas au point mais c’est marrant a faire. Du coup je suis tombé dans ce besoin indomptable de travailler en série, sur autocollant.

Me voici donc à la tête d’une armée ronronante et domestiquée qui a la prétention de se croire féroce, ce qui la rend d’autant plus mignonne.

In 1935 Balthus painted The King of cats. A self-portrait representing him as a tamer, equipped with a stool and a whip. A relevant detail, the beast is nothing but a chubby purring cat, with a ridiculous look. I can’t blame Balthus for putting my crown on his head, I was not born in 1935.

I have a pure love for cats. Not the weak ones ready to rub their neck on anyone’s leg… I call these ones dogs. No, when I speak about cats I’m describing these deep animals, who reduced their life to the essential: poo, pee, play, eat, sleep. Like an eternal Sunday morning in pajama. Nevertheless, they are also able to destroy you with a look, all their contempt contained in 2 cold green eyes. A perfect balance between Peter Pan and an arrogant Parisian.

Anyway, now the impostor is gone and I can take my throne back! I don’t forget Balthus. I stay a huge fan and I respect his love for cats. As a tribute to him I stole the image of this cat. I simplified the lines, I accentuated the ridiculousness by changing his fur for bright and flashy colors. I made a couple of posters.

Then I made a sticker. Now I look at it I wonder why I made this strawberry face. Anyway, let’s appreciate the yellow-green gradation of the body. For once I didn’t make a series, it was just one, for fun. I kept it in my pocket a while before sticking it somewhere in Paris.

This was back in 2008. I kept sketching this stupid cat on the corner of paper. More recently I started painting it on wood panels. It’s not great yet, but really fun to do. Of course I just ended up making a series of stickers, I couldn’t resist.

Now i am the general of an army of cats, who are certain to be ferocious, which make them even cuter.